Qui suis-je? La question peut sembler banale, aller de soi. Mais peu de gens y répondront spontanément. Certains seront mêmes incapables de l’approfondir au-delà des lieux communs tel que leur travail ou leur apparence physique. Or, c’est une question essentielle à la construction d’une identité claire, élément central d’une vie équilibrée.
Quand on sait qui on est, on peut (la plupart du temps):
- Limiter les comportements impulsifs. Ressentir plutôt qu’agir ;
- Vivre une gamme étendue d’émotions plus ou moins intenses sans trop d’angoisse ;
- Ressentir son agressivité et l’utiliser de manière constructive ;
- Être emphatique ;
- Être curieux face à ses sentiments, ses pensées et sa perception du monde sans les confondre avec la réalité ;
- Avoir des projets de vie stimulant en ce qui a trait à ses études, son travail, sa vie amoureuse, ses amis et ses loisirs ;
- Être constant dans ses efforts, persévérer dans ses projets, apprendre de ses erreurs ;
- S’estimer tout en estimant les autres ;
- S’adapter à différentes situations ;
- Entretenir de bonnes relations avec les autres tout en tenant compte de ses besoins ;
- Avoir quelques bons ami(e)s intimes (2 ou 3…peut-être 4, pas 600!) ;
- Établir une relation de couple engagée où l’on se sent (la plupart du temps) amoureux, confiant, libre et aimé pour qui l’on est ;
- Vivre des relations sexuelles satisfaisantes ;
- Avoir le sentiment d’être une personne unique et plutôt bonne, entourée de personnes uniques et plutôt bonnes dans un monde plutôt bon.
- En bref, une identité claire permet un équilibre dynamique entre les différentes facettes de sa personnalité. Elle permet de choisir les traits de caractères que l’on met de l’avant, les besoins qu’on choisit de satisfaire et ceux qu’on choisit de frustrer selon les situations:
« Denis est perfectionniste, il a toujours été comme ça. Le travail bien fait lui apporte un sentiment de fierté et de satisfaction personnelle. Ce trait de caractère l’amène d’ailleurs à être très apprécié par ses employeurs et ses collègues de travail. Il est amoureux de Julie et a organisé un souper de fête pour la surprendre. Tout ne s’est pas déroulé comme prévu : certains sont arrivés en retard, la viande était un peu coriace et il y avait une bougie de trop sur le gâteau! Mais ces irritants n’ont rien gâché à l’évènement. L’essentiel n’était-il pas qu’elle se retrouve à une table entourée d’amis? Qu’importe si certains sont arrivés en retard, que la viande était un peu coriace et qu’il y avait une bougie de trop sur le gâteau!»
Ça semble facile pour Denis car c’est un personnage imaginaire servant à illustrer mon propos. Il est peut-être plus difficile d’avoir cette souplesse dans la réalité. Vous? Comment auriez-vous réagi?
